Focus sur la défiscalisation forestière

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Investir dans le secteur forestier est une idée à ne pas négliger. L’investissement forestier est un placement dans une valeur refuge, à l’abri des instabilités du marché financier. De plus, il bénéficie d’un régime fiscal attractif. Toutefois, avant de se lancer dans ce marché et dans l’optique de valoriser son investissement, il est toujours conseillé de se renseigner au maximum.

Pourquoi investir danas le bois ?

L’exploitation du bois est actuellement une filière en pleine expansion en France. Cette dernière est la troisième surface la plus boisée en Europe. La forêt couvre 30% de son territoire national. Ce secteur représente environ 400 000 emplois. Le bois fait partie des matières premières les plus utilisés dans le pays et cela dans la construction immobilière, dans la décoration ou encore pour le chauffage. Outre ces raisons, le marché du bois répond aux besoins actuels de l’énergie. En effet, pour des raisons économiques et pour soutenir le développement de l’énergie renouvelable, les projets pour la croissance de la forêt sont vivement soutenus. Le placement dans le bois est donc à prendre en compte sérieusement pour les investisseurs dont le but est de diversifier leurs patrimoines.

Comment acquérir une forêt ?

Il existe deux manières pour pouvoir acheter une forêt : par un achat direct ou via un groupement forestier.

          Achat direct d’une forêt

L’achat direct d’une forêt consiste pour le propriétaire investisseur à acquérir la totalité de son bien à partir de son financement personnel et par ses propres investigations. En général, le marché forestier est un marché relativement fermé. C’est également ce qui lui procure l’avantage d’être un investissement de qualité. Pour pouvoir acquérir sa parcelle de terrain ou de forêt, faire appel à son voisin propriétaire est toujours la meilleure solution. Il est à noter que l’acquisition d’une forêt peut également venir d’une succession.

            L’achat à travers les groupements forestiers

Les groupements forestiers sont des sociétés civiles (150 investisseurs en totalité) qui œuvrent dans l’achat de forêt ou terrain boisé auprès des particuliers ou des institutions. Les terrains sont ensuite destinés à l’exploitation ou à la vente. L’acquisition de forêt via ses groupements permet à l’investisseur de détenir une partie du patrimoine de ces derniers. Cette acquisition ouvre droit à une quote-part du revenu issu de l’exploitation de la forêt. Il est à faire remarquer que le groupement a pour attribution de l’exploitation du bois (reboisement, coupe, location du terrain, vente ou encore distribution). L’engagement est donc pris par le groupement et non par le souscripteur. En France, trois entités sont responsables de l’acquisition via les groupements forestiers à savoir un groupement foncier forestier (GFF), une société d’épargne forestière (SEF) ou encore un groupement d’intérêt économique et environnemental forestier (GIEEF).

Une fiscalité très attrayante pour l’investissement forestier

L’investissement forestier en France est un secteur qui permet à l’investisseur de bénéficier d’un avantage fiscal avantageux soit sur l’impôt sur le revenu soit sur l’impôt sur la fortune immobilière. Cette réduction se présente sous différentes formes.

  • Une réduction de 18% pour l’acquisition directe de forêt ou de terrain nu à boiser. La base d’imposition est l’impôt sur le revenu. Pour pouvoir bénéficier de cette réduction, le propriétaire investisseur doit s’engager à détenir le bien pour une durée d’au moins 8 ans. Ce dispositif s’applique directement dès l’acquisition du terrain ou de la forêt.
  • Une réduction d’impôt sur le revenu à hauteur de 25% pour l’investisseur lors de la souscription dans un groupement forestier. Elle se calcule sur la base de la valeur souscrite. L’exonération s’applique dans la limite d’un investissement de 50 000€ (à la limite d’une réduction de 9000 € par an) pour une personne seule et 100 000€ pour un couple (à la limite d’une réduction de 18 000 € par an). Cette réduction ne doit pas cependant dépasser les 10 000 € (plafonnement des niches fiscales).
  • Une exonération de 75% de l’impôt sur la fortune immobilière des parts du groupement forestier. Cette exonération ne s’applique que sur 25 % de ces parts. Les parts doivent également être détenus plus de deux ans par le groupement pour pouvoir bénéficier de cet abattement. Le groupement s’engage alors à détenir le bien pendant trente ans et à appliquer un plan simple de gestion de la forêt ou du bois. De même pour les forêts détenues en direct, le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière ne doit se faire que pour 25% de la valeur du bien.
  • Une exonération de 75% sur le droit de succession et de donation. Toutefois, le défunt ou le donateur doit avoir détenu les parts à léguer pendant une durée d’au moins ou égale à deux ans. Ces parts doivent également être des parts acquises par ces derniers.
  • Une réduction d’impôt sur le revenu à hauteur de 18% du montant des dépenses pour les travaux forestiers effectués par le groupement forestier ou le propriétaire particulier.
  • Un abaissement d’impôt sur le revenu de 18% du montant du contrat de gestion si le propriétaire particulier ou le groupement s’engage à travailler avec un gestionnaire forestier professionnel pour les parcelles de moins de 25 hectares.
  • Une réduction d’impôt sur le revenu jusqu’à 76% pour la souscription à des assurances forestières.

Les conseils avisés pour réussir son investissement

Il est toutefois à préciser que l’investissement dans le marché du bois et de la forêt n’est pas un investissement sans risque. Pour pouvoir bénéficier des bénéfices appropriés et tirer pleinement profit des avantages fiscaux offerts, l’investisseur doit prendre en considération certains critères. Une forêt a une valeur qu’on doit tenir compte. L’investissement doit se porter sur une terre fertile et de qualité. Il faut savoir évaluer la qualité des bois pour un meilleur rendement. L’emplacement et l’accessibilité de ce dernier sont aussi très importants. L’investissement dans la forêt et les bois est également soumis à diverses menaces liées aux intempéries naturelles (incendies, orages, inondations). Un risque qui peut conduire à la perte du capital investi. C’est en ce sens qu’il est toujours conseillé de faire appel à un courtier en gestion de patrimoine ou autres professionnels en la matière avant tout projet d’investissement forestier.

Conclusion

La forêt est un placement sécurisé dans le temps. L’investissement doit se concevoir à long terme. C’est donc un très bon moyen de s’offrir un revenu supplémentaire et à se constituer un patrimoine additionnel à léguer à ses ayants droits. C’est également un placement vert. C’est un moyen efficace pour contribuer dans la protection de l’environnement et à lutter contre le réchauffement climatique.